Introduction

Quelques mots généraux

Si la base des apports alimentaires dépend du choix judicieux des aliments, l’alimentation seule n’apporte pas en quantités suffisantes vitamines, minéraux et autres nutriments. Ceci est dû à la réduction considérable des besoins énergétiques induite par les progrès technologiques réalisés dans les domaines de la vie domestique, des transports et du travail. Aux traitements agro-alimentaires qui altèrent les contenus des aliments en vitamines et en minéraux s’ajoute l’augmentation des besoins en certains nutriments pour mieux résister à la pollution et au stress.

A côté de ce constat, nombreux aussi sont ceux qui pensent que les compléments nutritionnels peuvent remplacer des choix alimentaires judicieux. Cependant nous ne trouverons jamais en gélules ou en poudre tous les composés présents dans une alimentation diversifiée. Lycopène, lutéine, zéaxanthine, astaxanthine, bêta-carotène, polyphénols et bien d’autres composés dans les fruits et les légumes ne se retrouveront jamais tous dans 3 gélules que nous prendrions tous les jours. Saviez-vous que ces molécules communiquent avec le cœur de nos cellules pour orienter le fonctionnement de nos gènes ?

On parle d’épigénétique c‘est-à-dire au-dessus du gène. En d’autres termes, nos choix alimentaires orientent dans un sens ou dans l’autre le risque de développer une maladie.

Un peu de bon sens

La simplification à outrance des messages médiatiques et commerciaux relatifs à la santé, la nutrition et l’esthétique est source de confusion et de croyances. Celles-ci sont très souvent à l’origine de comportements alimentaires inadéquats tant chez l’adulte que l’adolescent particulièrement perméable et fragile à certaines de ces informations.

En réalité, nous ne retrouverons pas la santé et le bien être par la restriction calorique mais bien par l’équilibre nutritionnel. En effet, une grande partie des maladies de civilisation est due à la perte d’équilibre de notre mode de vie.

Croyances et perte de liberté

Les croyances nombreuses conduisent certains à ne plus oser consommer tel aliment parce que trop calorique, riche en graisses, en sucre ou en cholestérol, tel autre aliment parce que susceptible de donner des allergies.

Les pertes de liberté constatées en consultation sont donc nombreuses allant d’une simple crainte à de véritables phobies entravant le bien-être du patient.

Le rôle du médecin est de permettre au patient de retrouver la liberté perdue induite par ces croyances restrictives.
Une approche multidisciplinaire est alors parfois nécessaire.

Carences et excès

A coté des excès se traduisant par trop de cholestérol, de graisses, de sucre dans le sang, d’hypertension artérielle, de surpoids voire d’obésité, il existe des déficits très fréquents.

Il n’est pas contestable de mentionner les déficits en vitamine D et en iode dans la population belge en général.

Les femmes peuvent être carencées en fer et en magnésium, deux éléments importants dans le métabolisme énergétique et dans la régulation de l’humeur.

Le médecin nutritionniste dépistera et veillera à donner les conseils nutritionnels adéquats pour restaurer l’équilibre des excès et des carences.

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